« Les missions provinciales seront analysées pour transférer certaines d’entre elles vers des niveaux de pouvoir plus adéquats, (…). Les missions supracommunales résiduaires seront gérées par une assemblée de bourgmestres (…). ».

L’arrêt de mort des institutions provinciales est écrit !

Comme en 2017-2018, le Gouvernement MR – Les Engagés souhaite se débarrasser des Provinces ! Pour quelle raison ?

Visiblement, elles n’exercent que des compétences qui seraient mieux exercées par d’autres niveaux de pouvoir et quelques compétences supracommunales résiduaires qui ne nécessitent pas une assemblée démocratiquement élue pour les gérer.

Voici à quoi est réduit le travail de milliers d’agents provinciaux et en particulier celui des 850 agents de la Province de Luxembourg !

L’enseignement spécialisé, les centres de santé scolaire, les services résidentiels pour jeunes en souffrance, les soutiens à l’agriculture, les soins hospitaliers, les services de santé mentale, les soutiens au monde culturel, les aides aux associations, … il suffit de tout donner à la Région wallonne ou à la Fédération Wallonie-Bruxelles.

A l’instar de nos routes provinciales, il y a quelques années…

La raison de ne plus vouloir de l’existence d’un Conseil provincial élu tient au fait de la volonté de priver notre institution de son pouvoir fiscal et donc de récupérer l’impôt provincial dans l’escarcelle du budget régional wallon. Avec quelles conséquences pour nos habitants…

Comme cela a été constaté depuis plusieurs années dans de nombreux domaines, le retour des impôts régionaux payés par les Luxembourgeoises et les Luxembourgeois ne reviennent pas dans des investissements pour notre province. René Collin le constatait déjà il y a quelques années : pour un euro payé en impôt en province de Luxembourg, 33 cent reviennent chez nous !

Identique dans le domaine culturel, pour lequel un récent rapport de 2023 de l’administration de la culture de FWB renseigne que le Luxembourg a reçu 3% du budget global « alors même que la Province doit batailler pour rendre la culture accessible à ses administrés sur un territoire bien plus large » (Le Soir du 26 juin 2024). 188€ pour un habitant de Bruxelles contre 53€ pour un habitant de notre province. 

L’existence d’une entité intermédiaire issue du suffrage universel est dans notre province indispensable pour maintenir des services de proximité pour nos citoyennes et citoyens.   

Pour rappel, la Province de Luxembourg, c’est notamment :

  • 18 millions € pour la jeunesse
  • 7 millions € pour l’enseignement spécialisé
  • 7 millions € pour la culture
  • 4,2 millions € pour la santé scolaire
  • 5,2 millions € pour la santé mentale
  • 4,5 millions € pour l’agriculture
  • 10 millions € d’appui aux communes via le service technique
  • 2 millions € pour la gestion des cours d’eau
  • Et last but not least, 12,5 millions € pour la sécurité civile. 

Via l’impôt provincial, 1€ payé est 1€ qui est entièrement investi dans notre province de Luxembourg !

C’est pourquoi, nous, PS Luxembourg, nous nous opposons clairement au contenu de la DPR et nous nous battrons pour le maintien d’une institution provinciale avec un Conseil élu démocratiquement et qui possède un pouvoir fiscal qui permet de redistribuer l’argent des Luxembourgeois dans notre province !

Appliquer la DPR, c’est pour les Luxembourgeoises et les Luxembourgeois :

  1. une perte financière qui se traduira par la disparition de nombreux services de proximité
  2. une perte du pouvoir de décision car ce ne sont plus des élus de notre province qui décideront ce que l’on fait de nos impôts, mais le restant de la Wallonie et de Bruxelles
  3. un recul démocratique et la disparition du pouvoir du citoyen
  4. une réelle menace de l’identité provinciale luxembourgeoise

Tendances