Lors du conseil provincial du 28 mars 2025, Écolo a déposé une motion à propos de la menace de suppression des arrêts de train à Aubange et Stockem. Les conseilleurs provinciaux PS ont réagi en élargissant leur réflexion à l’ensemble de la problématique en province de Luxembourg.
Nous tenons d’abord à remercier les auteurs de cette motion pour avoir mis en lumière une problématique cruciale pour notre province : la menace qui pèse sur les points d’arrêt de Stockem et Aubange mais aussi sur l’ensemble du territoire provincial.
Il faut être très clair : supprimer ces arrêts serait une atteinte directe à la mobilité des citoyens, particulièrement dans une province comme la nôtre, où les alternatives à la voiture individuelle sont trop peu nombreuses. Ce serait une décision injuste, socialement et territorialement.
Ces arrêts, ce ne sont pas des chiffres dans un tableau Excel à Bruxelles. Ce sont des personnes : des navetteurs, des jeunes, des personnes âgées, des familles. Je rappelle ici que le Conseil consultatif provincial des aînés (CCPA) nous a déjà alertés, en avril 2024, dans un autre contexte, sur les conséquences très concrètes des politiques de mobilité qui marginalisent les plus fragiles. Leur message sur la disparition du billet senior et sur la hausse des tarifs a trouvé un large écho.
Nous ne pouvons pas plaider, d’un côté, pour une transition écologique juste, et de l’autre, accepter que des mesures déconnectées du terrain viennent pénaliser ceux qui font déjà l’effort d’utiliser les transports publics.
Cette motion vis-à-vis de la SNCB doit être élargie dans un contexte plus global pour améliorer son offre en province de Luxembourg. L’augmentation des tarifs, la suppression des lignes et les retards sur la ligne Luxembourg- Bruxelles sont des mauvais signaux pour les habitants de notre province et de les obligent à utiliser donc d’autres moyens de transport.
Mais au-delà de ce soutien, nous voulons aussi lancer un appel à une concertation réelle avec les acteurs locaux. Les décisions de ce type ne peuvent pas tomber d’en haut, sans dialogue avec les communes concernées, sans évaluation des besoins réels et sans prise en compte des effets sur les populations.
Enfin, nous devons aussi collectivement renforcer notre plaidoyer auprès des autorités régionales et fédérales pour que la province de Luxembourg ne soit plus la grande oubliée des politiques de mobilité.



